Le Tibet
La seule entité administrative portant aujourd’hui officiellement le nom de « Tibet » (tibétain : བོད་ Bod, chinois : 西藏 ; pinyin : Xīzàng) est la région autonome du Tibet en Chine.
À sa périphérie orientale et méridionale, existent des subdivisions administratives autonomes tibétaines incorporées dans les provinces limitrophes du Qinghai, du Sichuan, du Gansu et du Yunnan.
Sur le plan culturel le Tibet est l’aire asiatique habitée par les Tibétains (on y trouve cependant d’autres ethnies : Han, Hui, Mongols, Tu, Qiang).
Dans son acception la plus étendue, elle recouvre la région autonome du Tibet et les zones autonomes tibétaines en Chine, et les régions tibétaines existant dans les pays limitrophes.
Sous l’appellation « Tibet historique » cette aire, revendiquée par le gouvernement tibétain en exil, est composée de trois régions traditionnelles : l’Ü-Tsang (dont la plus grande partie du territoire est comprise dans la Région autonome du Tibet), l’Amdo (éclaté entre les provinces du Qinghai, du Gansu et du Sichuan) et le Kham (dont le territoire est partagé entre les provinces du Sichuan et du Yunnan et la région autonome du Tibet)
Au recensement de 2000, le nombre de Tibétains dans l’ensemble de ces régions était de 5 020 000, selon le bureau des statistiques de la Chine, et d’environ 6 millions selon le gouvernement tibétain en exil à Dharamsala (Inde).
La Région autonome comptait 2 616 000 habitants en 20003. Au recensement national de 2010, elle en comptait 3 002 166, soit une hausse de 14,75 %.
90 % des habitants sont des Tibétains de naissance. Quelque 150 000 Tibétains vivent actuellement en exil, principalement en Inde. Certains quittèrent le Tibet en 1959.
La superficie du Tibet varie de 1 221 600 km2 pour la Région autonome du Tibet (qui correspond à peu près au Tibet indépendant de facto entre 1912 et 1950, mais est plus réduite que celle du territoire administré par les dalaï-lamas sous la dynastie Qing) à 2 500 000 km2 pour le « Tibet historique » ou « Grand Tibet ».
La capitale historique qui, traditionnellement, concentre l’autorité religieuse et temporelle du Tibet, est Lhassa.
Tibet se voit parfois orthographié « Thibet », notamment dans les récits de l’exploratrice et orientaliste Alexandra David-Néel.
Les Tibétains parlent un des trois dialectes du tibétain, une langue de la famille tibéto-birmane, et sont majoritairement bouddhistes, pratiquant plus précisément le bouddhisme vajrayâna.